
Les Amis de la Forêt du Gâvre


La défense de la forêt du Gâvre ne s’arrête pas aux limites de ce massif. Elle passe également par la nécessité d’évoquer des sujets ou de se positionner sur des dossiers qui concernent le reste de la Loire-Atlantique, mais qui ne peuvent qu’impacter d’une manière ou d’une autre la survie de cette forêt domaniale qui est l’objet premier et principal de notre existence et de notre action.
Il nous est tout simplement impossible de nous désintéresser de ce qui se passe dans notre département, lorsque le bois, l’arbre, la forêt sont en cause !
C’est bien pour cela que Les Amis de la Forêt du Gâvre ont souhaité s’associer, en qualité de membre fondateur, à la création en 2023 d’une nouvelle fédération départementale de France Nature Environnement, FNE Loire-Atlantique. D’où la présence du logo bien connu du hérisson rouge de FNE qui accompagne désormais notre propre logo.
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Ce ne sont évidemment ni les sujets de préoccupation, ni les dossiers sur lesquels il nous faut nous mobiliser qui manquent ! Cette page ACTU 44 est dédiée à certains de ces dossiers aux enjeux importants sur lesquels nous nous sommes impliqués ou continuons de le faire.
- Le captage d’eau du Plessis-Pas-Brunet
Il s’agit de l’eau que nous buvons toutes et tous, dans les communes limitrophes de la forêt du Gâvre et l’ensemble du Pays de Blain ! L’arrêté ZSCE – Zone Soumise à Contraintes Environnementales – qui a donné lieu à une consultation du public et au dépôt de contributions, vise à améliorer la qualité de l’eau de ce captage situé à Nort-sur-Erdre dont on n’a jamais autant parlé (médias, télévision et la presse nationale !). Mais, quelles que soient les (modestes) vertus de cet arrêté et du programme d’actions qu’il détaille, l’on ne sortira pas vraiment de l’immense problème de santé publique que constitue l’eau potable sans en venir à interdire (au moins sur les zones de protection de captages) les pesticides et autres pratiques incompatibles avec une eau de qualité. La proposition de loi du député JC Raux prend à bras le corps ce problème auquel les populations et en particulier les familles sont désormais fortement sensibilisées.
- L’élevage laitier du Haut Luc
La reprise d’un élevage laitier au Gâvre avec, à la clé, un changement d’échelle tout à la fois très et trop important, voilà qui ne pouvait que susciter l’opposition des riverains, de la commune et de notre association. Comment pourrions-nous accepter la perspective d’un élevage intensif pouvant aller jusqu’à 400 vaches en stabulation en lisière même de la forêt et de ses zonages naturels ? Le GAEC repris ne s’appelait-il pas précisément l’Orée de la forêt ?! Nous avons donc déposé dans le cadre de la procédure officielle de consultation du public une contribution demandant l’abandon de ce projet.
- La carrière du Tahun
La carrière du Tahun n’est qu’à trois kilomètres de la limite nord de la forêt du Gâvre. Un site absolument remarquable, mais qui a malheureusement été rouvert à l’exploitation, plus de trente-cinq ans après sa fermeture et en dépit de son retour à la Nature, de son reboisement naturel, de son magnifique plan d’eau, rempli d’une ressource devenue si précieuse, de ses remarquables qualités paysagères, de tout ce qui devrait permettre à ce site de bénéficier aux loisirs du plus grand nombre et d’échapper aux appétits d’un groupe privé qui n’a d’autre souci que d’enfouir des déchets du BTP et de rester dans la course des guerres concurrentielles que se livrent les fournisseurs de granulats, de graviers et de sables pour assouvir les besoins des bétonneurs dans un département très attractif. Au lieu d’être dilapidés en pure perte, les milliers de mètres cubes d’eau que contient cette carrière c seraient pourtant bien utiles en cas d’incendie de la forêt toute proche.
- Ecocombust 2
Sur le site historique de la centrale thermique de Cordemais, nous avions eu Ecocombust 1, un projet que l’on pensait bien mort et enterré, mais qui a fini par être ressuscité sous une mouture censément beaucoup plus présentable et viable, Ecocombust 2. Un bien bel exemple de pensée unique à l’œuvre. Une solution technologique que l’on pare de toutes les vertus écologiques, à l’heure de la transition énergétique et de la décarbonation, tant est grand le désir de sauver des emplois et de préserver la paix sociale dans les vieux bastions de la Basse-Loire. Il n’y a pourtant guère de doutes à avoir quant au fait que tôt ou tard – black pellets ou pas – les besoins industriels de ce projet, une fois celui-ci réellement démarré, auraient été tels qu’on aurait fini par lorgner vers le tout proche « gisement de bois » de la forêt du Gâvre. Auraient été, car, fort heureusement Ecocombust 2 aussi est mort-né – EDF n’ayant pas plus cru à la rentabilité et à la viabilité de cette version qu’à celles de la première version – et c’est tant mieux pour la survie de la forêt du Gâvre !
- La défense du bocage
L’on n’a jamais fini de défendre les haies et le bocage, en ayant conscience que les haies sont tout simplement de la forêt sous une forme linéaire ! Le fait est que l’on n’a jamais autant parlé des arbres et des haies, ni autant cherché à en recréer. Le CESER (le Conseil économique, social et environnemental régional) a mené un très intéressant travail de réflexion et de proposition sur cette problématique des haies et du bocage. Après des décennies de destruction des haies – un mouvement qui a débuté avec les premières opérations de remembrement et qui n’a, en fait, jamais cessé, se poursuivant notamment à présent pour faciliter les manoeuvres des imposants engins agricoles (il est tellement facile d’arracher une haie qui gêne le passage…) –, les multiples bienfaits des haies sont désormais admis. Et voilà donc qu’on replante, qu’on subventionne, qu’on recherche des modes d’exploitation tout à la fois durables et rentables. Le CESER aura au moins eu le mérite de s’attacher à sensibiliser les esprits et à faire évoluer les pratiques à travers la formulation de vingt-deux préconisations.