Les Amis de la Forêt du Gâvre
Des hêtres énormes jettent une ombre profonde dans l’intérieur des massifs…
Imaginez-vous des milliers de troncs dont nulle branche n’interrompt la continuité, et surmontés seulement d’un léger chapiteau de feuillage. Jamais monument n’offrit une colonnade plus majestueuse. Le jour y vient d’en haut, comme dans les cirques et les temples des anciens. A l’horizon, tout est borné de troncs couverts de mousse.
On arrive à des chênes immenses. La hauteur de ces arbres vous frappe. Tous en ligne droite comme des mâts de navire, leur feuillage étendu jette une ombre profonde à leurs pieds.
C’est à la vue d’une grande forêt que l’on doit recommander plus que jamais les soins les plus minutieux, l’économie la plus sage. Celle du Gâvre, qui appartient au Gouvernement, est la seule debout, de tant d’autres dont elle était entourée il y a quelques siècles. Le besoin et l’avidité ont tout détruit dans nos contrées.
Edouard Richer, La Forêt du Gâvre, 1824
Accueil
- Dossier Une forêt Natura 2000... pas très Natura 2000 !
- Dossier Schéma d'Accueil du Public :
Un S.A.P. pour la Forêt du Gâvre
Un S.A.P. ? Un Schéma d’Accueil du Public…
Pour en savoir plus sur le S.A.P. en général et le S.A.P. de la forêt du Gâvre en particulier
Réalisation du Schéma d'accueil du public en forêt de Marly
- Aider les arbres à migrer, une fausse bonne idée ?
- 2024 pourrait être « le coup de grâce » pour nos forêts
- Biokérosène, pellets : ces mégaprojets qui dévorent la forêt
- L'Observatoire des Forêts Françaises
- Bandeau déroulant : documents de référence pour mieux défendre la forêt et la biodiversité
- Aidez le petit peuple de la forêt… Adhérez !
- Manifeste des Amis de la Forêt du Gâvre
- Manifeste pour la forêt bretonne (FNE Bretagne)
- Les AFG dans la presse régionale (tous les articles)
- La forêt du Gâvre en vision panoramique à 360°
- Toutes les pétitions pour défendre les forêts et les arbres
- Cadeau de fin d'année : de petits arrangements sur le dos des forêts de protection
- Révélation de Disclose (pillage des forêts & trafic illégal vers la Chine)
- « Produire plus de bois tout en préservant mieux la biodiversité »
- A l'école du Gâvre, un projet pédagogique exemplaire autour de la forêt
Chasse
- Brame du cerf et double discours (communiqué ONF)
- Recours contre la chasse qui tue (aussi) des humains
- Toujours ces affreux nuisibles…
- La Cour des Comptes s'intéresse aux gros sous des chasseurs
- Dossier Carrière du Tahun : la mobilisation ne faiblit pas (Actu 44)
- Dossier Manifestation AFG du 25/05/22
- Dossier Projet éolien en bordure de forêt refusé par la préfecture
REPORTERRE
Trois articles importants de Reporterre qui donnent à réfléchir
et méritent toute notre attention
https://reporterre.net/Aider-les-arbres-a-migrer-une-fausse-bonne-idee
Comment une idée judicieuse pour aider les forêts à s’adapter à l’urgence climatique pourrait s’avérer contreproductive, voire empirer la situation. Surtout si elle est détournée par la sylviculture industrielle.
(…)
Deux pratiques existent principalement. La première est l’hybridation, c’est-à-dire un croisement, par exemple, entre le mélèze d’Europe et le mélèze du Japon. Il s’agit alors juste d’un « coup de pouce ». L’autre solution consiste à remplacer totalement certaines espèces par d’autres. Généralement une espèce locale par une nouvelle espèce plus méridionale. C’est alors un grand saut vers l’inconnu.
(…)
Au CNRS, Jonathan Lenoir et ses collègues alertent sur les conséquences majeures que peut avoir, plus encore que l’hybridation, ce remplacement d’une espèce par une autre sur les écosystèmes. Par exemple, dans le premier cas, des chênes pubescents provenant du sud de la France et implantés dans les Hauts-de-France s’hybrideront avec les chênes natifs locaux (sessiles et pédonculés). Dans le second, des chênes verts, essence génétiquement différente, ne s’hybrideront pas. Ils pourraient néanmoins s’adapter... et créer des écosystèmes combustibles.
C’est ce que montre une récente étude : « Les feuillages sont plus secs et plus riches en molécules volatiles inflammables, explique Christopher Carcaillet, professeur à l’École pratique des hautes études (EPHE-PSL) et coauteur de l’étude. Ce risque accru d’incendie est doublé d’un assèchement de l’air et d’une réduction du pouvoir régulateur thermique des forêts. Parce que ces espèces méridionales, plus économes en eau, transpirent moins et produisent moins d’ombre. Avec pour conséquence une accélération du réchauffement climatique. »
« On fonce tête baissée vers la migration assistée malgré toutes les inconnues que cela entraîne pour les écosystèmes forestiers », affirme Philippe Falbet, représentant de France Nature Environnement (FNE) à la commission régionale de la forêt et du bois (CRFB) Occitanie, qui s’est opposé à l’introduction de sapins méditerranéens pour protéger du risque d’hybridation le sapin pectiné local et ses précieuses ressources génétiques millénaires.
(…)
« C’est kafkaïen… dit Alexis Ducousso, ancien chercheur de l’Inrae. On veut créer un nouvel écosystème, plus adapté à un climat futur. Or, on ne sait même pas si ces arbres supporteront le climat actuel dans leur nouvelle implantation. »
(…)
« On est pris en étau entre un manque de connaissances scientifiques et une urgence en matière de gestion forestière », résume Alexis Ducousso. Une urgence dont profitent certaines organisations forestières qui détournent le concept de migration assistée et brandissent l’adaptation au changement climatique pour faire des coupes rases et planter des espèces à croissance rapide — et subventionnées.
(…)
Que ce soit à l’Inrae, à l’ONF ou dans la forêt privée, il y a des interventionnistes et des partisans du laisser-faire, qui misent sur l’adaptation naturelle des forêts. (…) »
https://reporterre.net/Forets-si-2024-ressemble-a-2023-ce-sera-le-coup-de-grace
« Il n’a jamais fait aussi chaud sur Terre qu’en 2023. Les répercussions de telles chaleurs sur les forêts françaises sont majeures, explique Jonathan Lenoir, du CNRS.
(…)
En l’absence d’eau et sous de fortes chaleurs, certaines essences peuvent voir leurs feuilles jaunir et tomber précocement. Il s’agit d’un mécanisme de défense pour économiser l’énergie des arbres. Si l’année suivante, les conditions sont réunies, ils pourront reprendre leur croissance de plus belle et même rattraper leur retard.
Par contre, s’ils essuient deux ou trois années compliquées à la suite, cela les affaiblira gravement. Sans défense, ces arbres pourraient alors succomber aux attaques de leurs agresseurs, comme les champignons ou des pathogènes. Le coup de grâce.
(…)
Et puis, au-delà des fortes températures et des questions hydriques, l’historique de la gestion forestière peut aussi jouer un rôle clé. Dans le Grand Est, des plantations entières d’épicéas ont été victimes de dépérissement. Pourquoi ? Parce que dans les années 1950, au lendemain de la guerre, ont été plantées des essences absolument pas adaptées au contexte climatique. À celui de l’époque, d’une part, mais encore plus à l’actuel, du fait du changement climatique.
Et qui dit plus forte mortalité des arbres, dit moins de stockage de carbone...
Exactement. Grâce à la photosynthèse, les arbres transforment l’énergie lumineuse en carbone et la stockent dans le bois. S’ils arrêtent ce processus trop tôt dans la saison pour se mettre au repos, à cause des fortes températures, leur bilan de stockage de carbone sera moins important. C’est un cercle vicieux.
On peut même aller plus loin : le stockage du carbone ne s’opère pas uniquement dans les troncs, les branches et les feuilles. Les sols forestiers y participent aussi. Or, si la canopée est altérée, la litière forestière devient directement exposée à la lumière et à la chaleur. Résultat, la dégradation de la matière organique s’accélère, tout comme le relargage de dioxyde de carbone par les décomposeurs. Tout le cycle du carbone est altéré. (…) »
https://reporterre.net/Biokerosene-pellets-ces-megaprojets-qui-devorent-la-foret
« Les mégaprojets reposant sur la consommation massive de bois se multiplient en France. Cette demande industrielle est inconciliable avec la préservation de forêts vivantes. Elle s’opère avec le concours des pouvoirs publics.
De nouvelles menaces plus insidieuses que les mégafeux pèsent sur la forêt française. De nombreux projets de construction de mégascieries, de centrales à biomasse et d’usines à biocarburant sont en cours et entérinent un modèle extractiviste destructeur. Alors que la forêt subit de plein fouet la violence du dérèglement climatique, ces différents chantiers pourraient la fragiliser encore davantage et augmenter massivement les coupes, alertent les associations écologistes, pour qui il y a urgence à repenser notre modèle sylvicole.
(…)
Depuis plusieurs années, les écologistes insistent pour changer de stratégie. Pour préserver la ressource et continuer à prélever durablement du bois, il faudrait, selon eux, laisser 25 % de la forêt française en libre-évolution, miser sur la résilience et la diversité des espèces, allonger l’âge de récolte des arbres, mieux répartir les prélèvements actuels plutôt que de les concentrer dans les massifs les plus accessibles et pratiquer une sylviculture maintenant le couvert forestier. C’est-à-dire stopper les coupes rases.
Mais, aujourd’hui, via ces mégaprojets, c’est l’inverse qui a lieu. Avec une multiplication désordonnée de la demande et une exploitation accrue. Dans une note, parue cet été, les hauts fonctionnaires de France Stratégie le reconnaissaient eux-mêmes et pointaient « un manque de planification ».
L’augmentation actuelle des coupes favorise des usages « bas de gamme » de la forêt, soulignaient-ils. 68 % du bois récolté part en bois énergie, contre 21 % pour la production de matériau bois à durée de vie longue. Les volumes de bois énergie commercialisés ont doublé en dix ans tandis que le bois d’œuvre n’a cessé de diminuer.
(…)
En ne prélevant que du bois résineux uniformisé et bien calibré, ces mégascieries légitiment un système industriel fait de coupes rases et de monocultures. Elles incitent les forestiers à planter, en ligne, toujours plus de pins douglas et de pins maritimes. Quant aux feuillus arrachés pour laisser place à ces monocultures, ils finissent en granulés pour alimenter les centrales électriques.
(…)
Cela n’empêche pas le gouvernement de subventionner massivement ce modèle. Selon la Cour des comptes, la moitié des soutiens publics annuels de la filière forêt-bois — soit 611 millions d’euros — est dédiée au bois énergie.
De manière plus générale, tous les grands projets industriels vivent sous perfusion d’aide publique. Dans la Creuse, l’entreprise Biosyl compte sur 20 % de subventions pour financer son usine à pellets. Le projet de fabrication de biokérosène, BioTJET, pourra bénéficier quant à lui d’une enveloppe de 200 millions d’euros de subventions octroyées par le chef de l’État. À ce stade, 7,9 millions d’euros ont déjà été octroyés par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). (…) »
CANOPEE
Un site à explorer sans modération : articles, enquêtes, dossiers, rapports, des publications et des actions toujours percutantes sur le fond comme la forme !
A lire d’urgence pour tout comprendre des problèmes de la forêt française (et des forêts du monde) et pour agir.
https://www.canopee.ong/dossiers/
https://www.canopee.ong/publications/
https://www.canopee.ong/campagnes/
https://www.canopee.ong/le-media/
Les forêts du sud de la France attaquées par les parcs photovoltaïques
(article)
Exporter nos chênes vers la Chine, une menace pour nos forêts
(article)
Des chênes centenaires transformés en granulés de bois
(article)
Huile de palme dans les carburants : comment Total tente de contourner la loi
(article)
Enquête : le système alliance forêts bois
https://www.canopee.ong/wp-content/uploads/2023/10/canopee-enquete-afb-oct-2023.pdf (texte intégral)
Bas carbone, hauts risques
https://www.canopee.ong/wp-content/uploads/2023/07/canopee-rapport-lbc.pdf (texte intégral)
Analyse et propositions après le rapport « Objectif Forêt »
https://www.canopee.ong/wp-content/uploads/2023/10/g6-forets-proposition-rapport-forets-sept2023.pdf (texte intégral)
Rapport | bois-énergie : l’équation impossible
https://www.canopee.ong/wp-content/uploads/2023/07/canopee-rapport-bois-energie.pdf (texte intégral)
La « substitution » : un concept efficace pour réduire les émissions ?
https://www.canopee.ong/wp-content/uploads/2023/07/canopee-substitution-carbone-filiere-bois.pdf (texte intégral)
Quelles alternatives à la coupe rase dans les peuplements pauvres ?
https://www.canopee.ong/wp-content/uploads/2023/07/rapport-peuplements-degrades-22.pdf (texte intégral)
Pour sauver le climat, laisser vieillir les arbres ou exploiter davantage les forêts ?
https://www.canopee.ong/wp-content/uploads/2023/07/rapport-webforet-climat-fern-canopee-at-optimizer.pdf (texte intégral)
Canopée publie le bilan caché du plan de relance en forêt
https://www.canopee.ong/wp-content/uploads/2023/07/canopee-bilan-plan-de-relance.pdf (texte intégral)
Les biocarburants ne sauveront pas l’aviation
https://www.canopee.ong/wp-content/uploads/2023/07/canopee-rapport-biocarburants-aviation-2021.pdf (texte intégral)
Biocarburants : avancée vers l’impasse
https://www.canopee.ong/wp-content/uploads/2023/07/canopee-rapport-biocarburants-impasse.pdf (texte intégral)
Des solutions pour mettre fin aux importations de soja issu de la déforestation
https://www.canopee.ong/wp-content/uploads/2020/09/rapport-soja-09-2020-1.pdf (texte intégral)
Sauvons le service public forestier !
L'OBSERVATOIRE DES FORÊTS FRANÇAISES
Il existe désormais, pour quiconque s’intéresse à la forêt française et à son devenir, un site absolument incontournable, ou plutôt un ensemble de sites donnant accès à une multitude d’informations proposées en ligne et en open data. Il ne vous reste plus qu’à créer vos propres chemins de randonnée à travers cette véritable… forêt numérique en fonction de vos centres d’intérêt et de vos besoins – et sans oublier de prêter attention à « qui émet quoi » !
Pour comprendre le sens du projet, ses tenants et aboutissants, vous pouvez peut-être commencer par ceci :
https://foret.ign.fr/observatoire
Et également prendre connaissance du communiqué de presse relatif au lancement de ce nouvel outil :
Lancement de l'Observatoire des forêts françaises : un outil de partage des connaissances au service des forêts dans le contexte du changement climatique
https://agriculture.gouv.fr/telecharger/137889
Les Indicateurs de Gestion Durable : https://foret.ign.fr/IGD/fr/
L’actu : https://foret.ign.fr/actualites
Les thèmes : https://foret.ign.fr/themes
Le catalogue de ressources :
La carte : https://foret.ign.fr/carte
POUR MIEUX DEFENDRE LA FORET ET LA BIODIVERSITE
AIDEZ LE PETIT PEUPLE DE LA FORÊT… ADHEREZ !
Vous êtes toujours plus nombreux à venir vous ressourcer en forêt et vous détendre dans la seule forêt domaniale de Loire-Atlantique (en y pratiquant peut-être, par exemple, la cueillette des champignons), au plus près de tous ces humbles de la forêt – animaux ou plantes – qui contribuent tant à faire de ce massif forestier un site exceptionnel, au côté de ces vénérables chênes de 40 m et plus qui restent encore debout ici et là.
Mais pour combien de temps encore ?
Car, en vérité, ce milieu si précieux ne cesse d’être menacé et d’être dégradé. Et ce n’est pas qu’une question de changement climatique.
C’est avant tout le résultat d’un mode de gestion qui – en dépit des discours et de la com’ – donne encore et toujours la priorité à l’exploitation forestière plutôt qu’à la préservation et au renforcement de la biodiversité et du puits de carbone que représentent tous ces arbres.
Et dans ce qui devient de plus en plus une usine à bois, dans une logique imposée par l’industrie forestière et ses grandes coopératives qui contrôlent le marché du bois, les vieilles futaies – qui sont pourtant les plus emblématiques d’une « vraie » forêt, les plus appréciées du public, les plus riches en biodiversité – sont particulièrement convoitées, même si l’essentiel est dans l’exploitation standardisée et si commode du résineux omnipotent (ce même résineux qui donne tant prise aux insectes ravageurs et aux incendies). Et les forêts de n’être plus que de simples plantations.
Ceci alors même que les enjeux n’ont jamais été aussi importants, que le grand public a désormais bien compris que les choses ne tournent vraiment pas rond dans le monde des forêts françaises et des forêts domaniales de l’ONF, qu’il faut absolument inverser les priorités et passer d’une gestion en futaie régulière, avec l’obligation des coupes rases tant décriées, à une gestion en futaie irrégulière où le couvert demeure toujours présent, où le sol n’est plus dégradé et stérilisé, où l’écosystème est préservé.
Toutes les créatures de la forêt, des plus humbles aux plus majestueuses, ont besoin de vous, de votre engagement et de votre soutien à travers l’association des Amis de la Forêt du Gâvre (AFG).
Aidez-nous à les défendre et à vous défendre !
Cette année est d’autant plus importante qu’elle devrait voir l’adoption d’un Schéma d’Accueil du Public qui est désormais en bonne voie d’être finalisé. En tant qu’association environnementale, nous participons à ce processus avec le souci de défendre l’intérêt général, la biodiversité et l’accès du plus grand nombre à la forêt dans les meilleures conditions, en dépit des excès de la chasse et de l’exploitation forestière.
Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons peser et agir !
Pour adhérer/réadhérer ou faire un don, c’est très simple, nous vous proposons 4 solutions (à retrouver en page Nous Soutenir ICI) : règlement par chèque ou par carte bancaire avec HelloAsso pour adhérer en ligne : lien ci-dessous, QR code ci-dessous à flasher, formulaire intégré en page Nous Soutenir).
Manifeste
de l’Association
« Les Amis de la Forêt du Gâvre »
Sa création : en septembre 2019.
Pourquoi : à la demande des usagers de la forêt (particuliers, associations), à la suite de nombreuses coupes et activités excessives en 2018 (voir sur YouTube le film « La forêt du Gâvre, une forêt désenchantée » https://www.youtube.com/watch?v=IgViM5SzPOc). En 2018, 35 000 mètres cubes exploités contre les 20 000 mètres cubes prévus au plan de gestion.
Objectif de l’association : protéger et préserver le patrimoine forestier du Gâvre et son écosystème.
Les constats faits sur le terrain, en forêt :
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Nombreuses coupes d’éclaircie chaque année, lesquelles se sont accélérées et multipliées depuis l’entrée en vigueur du plan de gestion 2008-2027.
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Des coupes rases encore programmées.
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Des parcelles encore enrésinées.
-
Des parcelles difficiles d’accès pour tous, y compris avec des allées trop souvent impraticables en raison de branches ou d’arbres qui, une fois tombés, restent longtemps en travers, ou en raison des ornières creusées par les engins d’exploitation.
-
Des cycles d’intervention raccourcis dans les parcelles. A l’origine, une vieille futaie était composée de chênes âgés de 180-220 ans. Aujourd’hui, la vieille futaie est composée de chênes de 150 ans maximum.
De nouvelles pratiques d’exploitation :
-
Extraction de bois composés de troncs, de branches, de « charbonnettes avec feuillage » destinés à être déchiquetés, transformés en « bois plaquette » pour alimenter les chaudières industrielles.
-
Travaux réalisés avec des abatteuses (même pour les chênes lors des coupes d’éclaircie) et de gros engins de débardage qui détériorent le terrain, lequel se minéralise et devient stérile.
Une biodiversité mise à mal :
Dès les coupes d’éclaircie, effectuées par tous les temps (voire toutes les saisons), les sols sont abimés (avec au final moins de plantes, de champignons, d’insectes, papillons, oiseaux, cervidés…).
Disparition programmée des vieilles futaies :
Bien trop peu de parcelles en sénescence et en vieillissement (moins de 1 %)
Accueil du public :
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En période de brame, accès plus ou moins accepté (pratiques dissuasives).
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Cueillette des champignons de plus en plus réduite, au profit de la chasse, et disparition en nombre des espèces, surtout des champignons mycorhiziens (qui vivent en symbiose avec les racines des arbres et des autres plantes de la forêt).
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Limitation envisagée de l’accès du public aux aires de stationnement et restriction envisagée de l’accès aux routes forestières.
-
Abandon de l’entretien de sentiers pédagogiques (Les Ferrières)
-
Mauvais entretien, voire abandon, des coupe-feux.
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Entretien de certains équipements qui laisse grandement à désirer (abris, tables, ponts) ou apparaît abandonné (rond-point du Pilier)
Principales revendications des AFG :
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Assurer un meilleur accueil en forêt pour tous les publics, avec notamment davantage d’équipements entretenus.
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Remettre en service le sentier pédagogique des Ferrières.
-
Considérer et gérer cette forêt domaniale, la seule accessible en Loire-Atlantique, pour ce qu’elle est désormais, une forêt périurbaine/suburbaine, à l’instar des forêts d’Ile-de-France (et d’autres régions).
-
Passer à un nouveau mode de gestion :
-
Arrêter les coupes rases, comme en Ile-de-France, au profit de la futaie irrégulière.
-
Mettre en place des moyens moins destructeurs pour le sol.
-
-
Préserver la parcelle du Parcours de Santé (parcelle 120) et la parcelle des Chêtelons (parcelle 61) qui figure dans le livre « Les arbres remarquables de Loire-Atlantique ».
-
Préserver les parcelles 34 et 37 (Rond-point du Pilier, futaies de plus de 200 ans).
En résumé, faire en sorte que l’accueil du public et la préservation de l’environnement soient désormais bien mieux pris en compte et respectés, et que ces préoccupations légitimes priment dorénavant sur la seule logique qui vaille encore vraiment à l’heure actuelle pour l’ONF, celle d’une exploitation forestière beaucoup trop prépondérante dans une forêt domaniale, publique, qui se trouve pourtant dans l’orbite immédiate d’une grande métropole (Nantes) et d’un grand pôle métropolitain (Nantes – Saint-Nazaire).
MANIFESTE POUR LA FORET BRETONNE
S'APPUYER SUR LA NATURE
Un document important pour nos forêts...
Un langage de raison et de responsabilité.
Des objectifs et des propositions qui reflètent
les plus récentes connaissances scientifiques.
16 pages limpides pour dire ce qu’il faut faire.
S’appuyer sur la Nature. Tout est dit.
Comment ne pas souscrire à ce manifeste pour défendre, mieux protéger et mieux exploiter la forêt en général et les forêts de l'Ouest en particulier ?
Tous les défenseurs de la forêt sont animés du même souhait de voir enfin advenir dans les forêts une gestion réellement écoresponsable, réellement soucieuse de la biodiversité. Dans le monde entier comme en France, dans les forêts privées comme dans les forêts publiques.
Les textes comme les actions de tous les acteurs associatifs - Canopée (voir plus bas), le GNSA, FNE et bien d'autres, dont les Amis de la Forêt du Gâvre bien sûr - ne disent pas autre chose.
De même que les ONG internationales qui se préoccupent de ces questions. Et que dire de la COP 19 sur la biodiversité (Conférence des Nations unies sur la biodiversité - Montréal, décembre 2022) ?
Le communiqué de presse :
(sur site FNE)
https://www.dropbox.com/s/x9qa5ajiho1l7ns/CP-20221207%20-%20ManifesteForet.pdf?dl=0
(sur site AFG)
Le manifeste (PDF 16 pages) :
(sur site FNE)
https://fne-bretagne.bzh/dossiers/foret/manifeste.pdf
(sur site AFG)
France Nature Environnement (FNE), c'est la Fédération française des sociétés de protection de la nature (association 1901 créée en 1968, reconnue d'utilité publique en 1976), soit une structure originale forte de 46 associations adhérentes (35 qui sont membres et 11 qui sont correspondantes) fédérant plus de 9000 associations oeuvrant à la protection de la nature et à la défense de l'environnement.
Cadeau de fin d’année :
de petits arrangements sur le dos des forêts de protection
Faire passer un texte in extremis, alors que le bon peuple regarde ailleurs, au moment des grands départs estivaux ou, comme ici, en profitant de la trêve des confiseurs, n’est jamais très glorieux, mais très révélateur d’un mauvais coup en train de se faire.
Voici donc une nième manifestation de cette tendance lourde du double discours.
Plus l’on dit que l’on s’occupe de la biodiversité, de la préservation des forêts, de l’adaptation au changement climatique, etc., et plus l’on voit surtout à l’œuvre des mesures et des dispositifs qui font la part belle aux intérêts des lobbies.
A vouloir tripatouiller ainsi ce malheureux un pour cent des forêts françaises (!) – sous couvert, bien sûr, d’offrir toutes les garanties de droit et de procédure de nature à permettre d’en assurer peu ou prou la pérennité –, l’on se demande bien de quelle grosseur vont être les « anguilles sous roche » que l’on nous prépare. Et comme par hasard, c’est une fois de plus le ministre de l’Agriculture qui a la main et qui va tirer les ficelles.
Pour publier ainsi un décret un 31 décembre, il faut vraiment que certains soient sacrément intéressés par ces forêts de protection ! Gageons que les industries forestières et les industries extractrices ne sont pas étrangères à ces basses manoeuvres.
L’on nous dira une fois de plus que tout est fait dans les règles et dans l’intérêt supérieur de la nation. Mais, face à tant de coupables inconséquences, il nous faudra une fois de plus aller batailler dans les tribunaux et sur le terrain…
Comme le résume fort bien Reporterre :
https://reporterre.net/Le-gouvernement-fragilise-le-regime-des-forets-protegees
« En pleine trêve des confiseurs, le 31 décembre, le gouvernement a publié un décret qui permet de déclasser plus facilement les forêts protégées. Il modifie le régime applicable aux forêts dites de protection et permet au ministre de l’Agriculture de supprimer ce statut sans passer par un décret en Conseil d’État. Les forêts protégées déclassées pourront ainsi être soumises à des travaux que leur statut interdisait auparavant. Le nouveau texte allonge aussi la liste des types de travaux permis sur ces forêts, ainsi que l’étendue de ceux qui requièrent l’autorisation du préfet.
« Exploiter toujours plus nos forêts »
Dans un avis en mai dernier, le Conseil national de la biodiversité avait déjà exprimé « sa vive inquiétude » sur ce projet de décret. « Ce projet affaiblit fondamentalement le rôle important pour la biodiversité que joue ce statut de Forêt de protection depuis sa création en 1922, et ce à un moment où l’effondrement de la biodiversité est scientifiquement constaté », affirmaient les membres du Conseil. Il jugeait aussi le texte « contradictoire avec le principe de non-régression », inscrit dans le Code de l’environnement.
Dans une note, le parti Les Écologistes dénonçait également la volonté du gouvernement « d’exploiter toujours plus nos forêts ». Ces forêts de protection représentent 168 000 hectares soit 1 % de la forêt métropolitaine. »
L’analyse du juriste (Maître Guillaume Cornu) :
Me Cornu de conclure :
« A l’heure de l’objectif « ZAN », de la lutte contre le réchauffement climatique, de la sauvegarde de la biodiversité, on ne peut que déplorer les risques d’artificialisation que ces dispositions font courir sur nos espaces forestiers.
Certes ces opérations sont encadrées et nécessitent l’obtention d’une autorisation, mais la disparition de l’interdiction de principe est contestable au regard de la pression que subissent d’ores et déjà nos forêts aujourd’hui. »
Le décret :
Décret n° 2023-1402 du 29 décembre 2023 relatif à la modification du classement comme forêt de protection et au régime spécial prévu à l'article L. 141-4 du code forestier
BRAME DU CERF ET DOUBLE DISCOURS
A propos du communiqué de presse ONF de septembre 2023
« Période de brame : respect et quiétude sont de rigueur en forêt ! »
Difficile, à première vue, de ne pas se féliciter de voir l’Office national des forêts « se fendre » d’un communiqué pour rappeler les bons comportements à adopter à tous les usagers de la forêt et principalement au grand public, à ces « nombreux curieux et passionnés [qui] se pressent en forêt » lorsque revient avec l’automne le temps du brame.
DECOUVREZ
(de préférence en plein écran)
(La Loire-Atlantique vue du ciel - un site du CD 44)
Le Monde se mobilise pour la planète avec son PROJET ADAPTATION
De nombreux articles de fond remarquablement présentés et mis en page…
Et un premier volet consacré à la FORÊT
LA METEO DES FORÊTS, C’EST ICI !
https://meteofrance.com/meteo-des-forets
+
Des cartes et encore des cartes pour les passionné(e)s (suivi des incendies, etc.) :
Europe :
https://effis.jrc.ec.europa.eu/applications
https://effis.jrc.ec.europa.eu/apps/effis_current_situation
Amérique du Nord :
https://firms.modaps.eosdis.nasa.gov/usfs/map/#d:24hrs;@-100.0,40.0,4z
https://cwfis.cfs.nrcan.gc.ca/maps/fw?type=fwi
https://www.nifc.gov/fire-information/maps
Monde :
https://firms.modaps.eosdis.nasa.gov/map/#t:adv;d:7days;@34.1,10.9,3z
LES REVELATIONS DU SITE INTERNET D’INVESTIGATION
DISCLOSE
Le magazine de France 2 Envoyé Spécial avait déjà mis en évidence le 27/01/22, dans un sujet sur La gueule de bois de la filière bois française, les petits arrangements de certains acteurs de la filière pour circonvenir les règles et exporter en Chine.
Cette double enquête de Disclose, mise en ligne le 21/02/23, montre que, depuis lors, rien n’a changé, sinon en pire !
Le label « Transformation UE » est une véritable passoire. Combien de temps encore le juteux marché chinois va-t-il imposer sa loi ?
Par une curieuse concomitance, le 22/02/23, le journal télévisé du soir de France 2 a passé un reportage sur une vente record de chênes d’exception en provenance de la forêt domaniale de St-Avold, en Moselle, une vente organisée par l’ONF en Belgique et réservée aux seuls acheteurs européens…
« Produire plus de bois tout en préservant mieux la biodiversité »
Ce slogan que l’ONF met volontiers en avant pour vanter sa « gestion durable des forêts domaniales » témoigne d’une communication très « en même temps » qui peine à convaincre, au regard des multiples maux qui assaillent l’ONF aussi bien que de la situation réelle sur le terrain, passablement dégradée, que l’AFG, comme tant d’autres, est bien forcée de constater.
L’on sait que la Forêt du Gâvre est une Zone Naturelle d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique – une ZNIEFF de type 2 – et, pour son avifaune, une Zone de Protection Spéciale – une ZPS – Natura 2000.
Il faudrait vraiment beaucoup de bonne volonté, pour ne pas dire de naïveté, pour croire que les conditions actuelles d’exploitation du massif sont de nature à « préserver mieux la biodiversité » (la faune comme la flore), ni même de nature à la préserver tout court, s’agissant notamment des espèces les plus emblématiques du milieu forestier. Le volontarisme communicant et offensif de l’ONF (notamment sur Internet) ne saurait empêcher ce triste constat.
Il est plus que temps de passer à des mesures propres à assurer une véritable « gestion durable » et non à poursuivre un « greenwashing » à outrance (aussi peu convaincant que celui de la Fédération Nationale des Chasseurs).
MANIFESTATION AFG DU 22 MAI 2022
Notre dossier en pages Actions et Infos
Ce que valent les arguments mis en avant par l'ONF face à nos revendications légitimes : des "pare-feu" bien peu efficaces, qui peinent à convaincre...
Annonce de notre manifestation du 22/05/22
Compte-rendu de notre manifestation du 22/05/22 au coeur de la forêt
UN ARGUMENTAIRE QUI SUPPORTE MAL L’EXAMEN
Analyse des propos et déclarations de l’ONF à l’occasion de cette manifestation
RETOUR SUR LE COMMUNIQUE ONF DU 26/05/22
(« Forêt domaniale du Gâvre – Mise au point de l’ONF »)
Déconstruction du discours, pour ne pas s’en laisser compter
FLASHBACK TRONCAIS 1995
Toute ressemblance avec…
C’est en 1995 que fut publié Tronçais, la forêt aux abois, un livre non réédité à ce jour et désormais quasi introuvable. La vigueur de la plume clairvoyante de son auteur, Jacky Boutonnet, était à la mesure de son désarroi et de sa colère à la vue du traitement que les nouvelles méthodes de gestion de la forêt publique faisaient alors subir à cette forêt qu’il aimait tant, lui, l’enfant du pays, naturaliste de terrain amoureux du Pays de Tronçais, autodidacte passionné d’ornithologie et de chasse photographique.
Tout est dit dans cet ouvrage de ce que nous connaissons aujourd’hui, en forêt du Gâvre comme ailleurs, l’Administration ayant poursuivi peu ou prou dans le droit fil des politiques et des méthodes de gestion déjà bien lancées à l’époque, tel un paquebot avançant sur son erre et voguant irrémédiablement vers sa perte, entraînant avec lui tous ses passagers dans un naufrage pourtant annoncé.
Chapitre après chapitre, l’auteur dresse un tableau aussi lucide qu’implacable d’une forêt effectivement « aux abois ». Et l’on ne peut qu’être frappé par la similitude entre ce que subissaient les futaies anciennes de Tronçais en 1995 (sans parler depuis lors) et ce que nos rares arbres anciens du Gâvre subissent aujourd’hui, comme dans cette futaie des Chêtelons désormais, elle aussi, aux abois, et dont l’hallali va advenir sous peu en dépit des discours rationalisateurs et communicants mis en avant, qui ne trompent pas les amis de la forêt, tous ceux qui veulent une vraie forêt et non une usine à bois.
Texte intégral chapitre La Forêt Usine à Bois - in La Forêt aux Abois, Jacky Boutonnet, 1995,
1,6 Mo
Extraits chapitre La Forêt Usine à Bois - in La Forêt aux Abois, Jacky Boutonnet, 1995, 24,4 mo
C’est pourquoi nous vous proposons la lecture ô combien édifiante du chapitre « la Forêt Usine à Bois » (ci-dessous PDF du chapitre intégral et PDF de morceaux choisis), des pages qui, hélas, demeurent encore d’une grande actualité.
Tronçais est volontiers présentée comme la vitrine de la forêt française, avec sa non moins célèbre cathédrale – la futaie Colbert –, comme la plus belle chênaie d’Europe (en plaine, au centre de la France, dans l’Allier), produisant un bois de qualité supérieure, particulièrement réputé pour faire les tonneaux. Avec ses nombreux arbres remarquables, y compris certains classés (!), et ses 110 ha de réserves biologiques sur ses quelque 10600 ha, la voilà désormais labellisée Forêt d’Exception.
Et pourtant, que de misères ne lui a-t-on fait subir et ne continue-t-on pas de lui faire subir au nom d’une productivité à tout crin que les agents de l’ONF ne cessent de dénoncer. C’est d’ailleurs bien là qu’ils convergèrent de toute la France en 2018 au terme d’une longue marche symbolique.
Tronçais, la forêt aux abois, Les Editions du Chemin de Ronde, ISBN 2-909789-179, 1995, 160 p., ouvrage illustré de nombreuses photos de l’auteur.
l’article cité dans le chapitre La Forêt Usine à Bois
du livre La Forêt aux Abois
et tiré du n° 100 d’août 1972
de la revue Bêtes & Nature
« Pour la forêt, rien ne va plus. Faites vos jeux,
il y a du bois à dégager… »
Et certains de se demander déjà :
ONF = Office National des Forêts
ou
Office Nuisible aux Forêts ?
1965 – 1972 – 1995 – 2022…
A QUAND LA FIN DE L’AVEUGLEMENT ?
Forêts et bien commun :
quelques données…
Les forêts jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat et dans l’atténuation du réchauffement de la planète. Une tonne de bois capture en moyenne 1,8 tonne de dioxyde de carbone. Ce CO2 est piégé aussi longtemps que le bois n’est pas brûlé ou décomposé. Sa combustion ou sa décomposition relâchent en effet alors une quantité analogue de CO2 dans l’atmosphère. Il faut donc privilégier le bois dans la construction comme matériau, et éviter l’utilisation massive de bois comme moyen de chauffage.
Les arbres des forêts jouent un rôle environnemental essentiel, notamment en régulant la quantité et en améliorant la qualité de l’eau disponible dans le sol.
Les forêts françaises sont denses dans l’Est et le Sud-Est et peu présentes dans l’Ouest qui peut être considéré comme peu boisé. C'est ainsi qu'en Loire-Atlantique la surface « forestière » représente moins de 10 % de la surface totale du département (IGN 2014). Les forêts domaniales ne représentent que 9 % de la surface forestière en France. (IGN 2014). Accessibles au public, elles constituent un espace d’intérêt général, et un lieu de bien-être sans équivalent pour la population.