
Les Amis de la Forêt du Gâvre
Des hêtres énormes jettent une ombre profonde dans l’intérieur des massifs…
Imaginez-vous des milliers de troncs dont nulle branche n’interrompt la continuité, et surmontés seulement d’un léger chapiteau de feuillage. Jamais monument n’offrit une colonnade plus majestueuse. Le jour y vient d’en haut, comme dans les cirques et les temples des anciens. A l’horizon, tout est borné de troncs couverts de mousse.
On arrive à des chênes immenses. La hauteur de ces arbres vous frappe. Tous en ligne droite comme des mâts de navire, leur feuillage étendu jette une ombre profonde à leurs pieds.
C’est à la vue d’une grande forêt que l’on doit recommander plus que jamais les soins les plus minutieux, l’économie la plus sage. Celle du Gâvre, qui appartient au Gouvernement, est la seule debout, de tant d’autres dont elle était entourée il y a quelques siècles. Le besoin et l’avidité ont tout détruit dans nos contrées.
Edouard Richer, La Forêt du Gâvre, 1824
Accueil
- La forêt du Gâvre en vision panoramique à 360°
- Bandeau déroulant : documents de référence pour mieux défendre la forêt et la biodiversité
- Aidez le petit peuple de la forêt… Adhérez !
- Manifeste des Amis de la Forêt du Gâvre
- Manifeste pour la forêt bretonne (FNE Bretagne)
- Brame du cerf et double discours (communiqué ONF)
Chasse
- Recours contre la chasse qui tue (aussi) des humains
- Toujours ces affreux nuisibles…
- La Cour des Comptes s'intéresse aux gros sous des chasseurs
- Le Monde et son Projet Adaptation
- Investigation : l'entreprise qui rase nos forêts (rapport Canopée)
- Révélation de Disclose (pillage des forêts & trafic illégal vers la Chine)
- Bas Carbone, Hauts Risques, analyse critique des projets LBC en France par Canopée
- « Produire plus de bois tout en préservant mieux la biodiversité »
- A l'école du Gâvre, un projet pédagogique exemplaire autour de la forêt
- Dossier Carrière du Tahun : la mobilisation ne faiblit pas (Actu 44)
- Dossier Manifestation AFG du 25/05/22
- Dossier Projet éolien en bordure de forêt refusé par la préfecture
BRAME DU CERF ET DOUBLE DISCOURS
A propos du communiqué de presse ONF de septembre 2023
« Période de brame : respect et quiétude sont de rigueur en forêt ! »
Difficile, à première vue, de ne pas se féliciter de voir l’Office national des forêts « se fendre » d’un communiqué pour rappeler les bons comportements à adopter à tous les usagers de la forêt et principalement au grand public, à ces « nombreux curieux et passionnés [qui] se pressent en forêt » lorsque revient avec l’automne le temps du brame.

DECOUVREZ
(de préférence en plein écran)
(La Loire-Atlantique vue du ciel - un site du CD 44)
Le Monde se mobilise pour la planète avec son PROJET ADAPTATION
De nombreux articles de fond remarquablement présentés et mis en page…
Et un premier volet consacré à la FORÊT
LA METEO DES FORÊTS, C’EST ICI !
https://meteofrance.com/meteo-des-forets
+
Des cartes et encore des cartes pour les passionné(e)s (suivi des incendies, etc.) :
Europe :
https://effis.jrc.ec.europa.eu/applications
https://effis.jrc.ec.europa.eu/apps/effis_current_situation
Amérique du Nord :
https://firms.modaps.eosdis.nasa.gov/usfs/map/#d:24hrs;@-100.0,40.0,4z
https://cwfis.cfs.nrcan.gc.ca/maps/fw?type=fwi
https://www.nifc.gov/fire-information/maps
Monde :
https://firms.modaps.eosdis.nasa.gov/map/#t:adv;d:7days;@34.1,10.9,3z
Le Monde se mobilise pour la planète avec son PROJET ADAPTATION
De nombreux articles de fond remarquablement présentés et mis en page…
Et un premier volet consacré à la FORÊT
Investigation : l'entreprise qui rase nos forêts
Toujours aussi bien informée, pugnace et inventive, Canopée livre une nouvelle enquête, et, une fois de plus, ça fait (très) mal !
A lire toutes affaires cessantes.
Pour soutenir, s’engager, agir.
Présentation :
Le Rapport sur le système Alliance Forêt Bois
https://www.canopee-asso.org/wp-content/uploads/2023/07/Canopee_ENQUETE_AFB.pdf
Greenwashing : Canopée interpelle Alliance Forêts Bois
https://www.canopee-asso.org/greenwashing-canopee-interpelle-alliance-forets-bois/
Comme le dit fort bien La Lettre d’information Canopée de juillet 23, « [la stratégie choisie par Alliance Forêt Bois de] ne pas répondre sur le fond ne dupe personne. Surtout pas les journalistes. Au contraire, un nombre croissant de médias s’intéressent à Alliance Forêts Bois et ça n’est pas près de s’arrêter. Nous vous invitons, par exemple, à regarder cette excellente vidéo, réalisée avec le youtubeur Vincent Verzat et qui résume très bien notre enquête. »
POUR MIEUX DEFENDRE LA FORET ET LA BIODIVERSITE
AIDEZ LE PETIT PEUPLE DE LA FORÊT… ADHEREZ !
Vous êtes toujours plus nombreux à venir vous ressourcer en forêt et vous détendre dans la seule forêt domaniale de Loire-Atlantique (en y pratiquant peut-être, par exemple, la cueillette des champignons), au plus près de tous ces humbles de la forêt – animaux ou plantes – qui contribuent tant à faire de ce massif forestier un site exceptionnel, au côté de ces vénérables chênes de 40 m et plus qui restent encore debout ici et là.
Mais pour combien de temps encore ?
Car, en vérité, ce milieu si précieux ne cesse d’être menacé et d’être dégradé. Et ce n’est pas qu’une question de changement climatique.
C’est avant tout le résultat d’un mode de gestion qui – en dépit des discours et de la com’ – donne encore et toujours la priorité à l’exploitation forestière plutôt qu’à la préservation et au renforcement de la biodiversité et du puits de carbone que représentent tous ces arbres.
Et dans ce qui devient de plus en plus une usine à bois, dans une logique imposée par l’industrie forestière et ses grandes coopératives qui contrôlent le marché du bois, les vieilles futaies – qui sont pourtant les plus emblématiques d’une « vraie » forêt, les plus appréciées du public, les plus riches en biodiversité – sont particulièrement convoitées, même si l’essentiel est dans l’exploitation standardisée et si commode du résineux omnipotent (ce même résineux qui donne tant prise aux insectes ravageurs et aux incendies). Et les forêts de n’être plus que de simples plantations.
Ceci alors même que les enjeux n’ont jamais été aussi importants, que le grand public a désormais bien compris que les choses ne tournent vraiment pas rond dans le monde des forêts françaises et des forêts domaniales de l’ONF, qu’il faut absolument inverser les priorités et passer d’une gestion en futaie régulière, avec l’obligation des coupes rases tant décriées, à une gestion en futaie irrégulière où le couvert demeure toujours présent, où le sol n’est plus dégradé et stérilisé, où l’écosystème est préservé.
Toutes les créatures de la forêt, des plus humbles aux plus majestueuses, ont besoin de vous, de votre engagement et de votre soutien à travers l’association des Amis de la Forêt du Gâvre (AFG).
Aidez-nous à les défendre et à vous défendre !
Cette année est d’autant plus importante qu’elle devrait voir l’adoption d’un Schéma d’Accueil du Public qui est désormais en bonne voie d’être finalisé. En tant qu’association environnementale, nous participons à ce processus avec le souci de défendre l’intérêt général, la biodiversité et l’accès du plus grand nombre à la forêt dans les meilleures conditions, en dépit des excès de la chasse et de l’exploitation forestière.
Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons peser et agir !
Pour adhérer/réadhérer ou faire un don, c’est très simple, nous vous proposons 4 solutions (à retrouver en page Nous Soutenir ICI) : règlement par chèque ou par carte bancaire avec HelloAsso pour adhérer en ligne : lien ci-dessous, QR code ci-dessous à flasher, formulaire intégré en page Nous Soutenir).



Manifeste
de l’Association
« Les Amis de la Forêt du Gâvre »
Sa création : en septembre 2019.
Pourquoi : à la demande des usagers de la forêt (particuliers, associations), à la suite de nombreuses coupes et activités excessives en 2018 (voir sur YouTube le film « La forêt du Gâvre, une forêt désenchantée » https://www.youtube.com/watch?v=IgViM5SzPOc). En 2018, 35 000 mètres cubes exploités contre les 20 000 mètres cubes prévus au plan de gestion.
Objectif de l’association : protéger et préserver le patrimoine forestier du Gâvre et son écosystème.
Les constats faits sur le terrain, en forêt :
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Nombreuses coupes d’éclaircie chaque année, lesquelles se sont accélérées et multipliées depuis l’entrée en vigueur du plan de gestion 2008-2027.
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Des coupes rases encore programmées.
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Des parcelles encore enrésinées.
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Des parcelles difficiles d’accès pour tous, y compris avec des allées trop souvent impraticables en raison de branches ou d’arbres qui, une fois tombés, restent longtemps en travers, ou en raison des ornières creusées par les engins d’exploitation.
-
Des cycles d’intervention raccourcis dans les parcelles. A l’origine, une vieille futaie était composée de chênes âgés de 180-220 ans. Aujourd’hui, la vieille futaie est composée de chênes de 150 ans maximum.
De nouvelles pratiques d’exploitation :
-
Extraction de bois composés de troncs, de branches, de « charbonnettes avec feuillage » destinés à être déchiquetés, transformés en « bois plaquette » pour alimenter les chaudières industrielles.
-
Travaux réalisés avec des abatteuses (même pour les chênes lors des coupes d’éclaircie) et de gros engins de débardage qui détériorent le terrain, lequel se minéralise et devient stérile.
Une biodiversité mise à mal :
Dès les coupes d’éclaircie, effectuées par tous les temps (voire toutes les saisons), les sols sont abimés (avec au final moins de plantes, de champignons, d’insectes, papillons, oiseaux, cervidés…).
Disparition programmée des vieilles futaies :
Bien trop peu de parcelles en sénescence et en vieillissement (moins de 1 %)
Accueil du public :
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En période de brame, accès plus ou moins accepté (pratiques dissuasives).
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Cueillette des champignons de plus en plus réduite, au profit de la chasse, et disparition en nombre des espèces, surtout des champignons mycorhiziens (qui vivent en symbiose avec les racines des arbres et des autres plantes de la forêt).
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Limitation envisagée de l’accès du public aux aires de stationnement et restriction envisagée de l’accès aux routes forestières.
-
Abandon de l’entretien de sentiers pédagogiques (Les Ferrières)
-
Mauvais entretien, voire abandon, des coupe-feux.
-
Entretien de certains équipements qui laisse grandement à désirer (abris, tables, ponts) ou apparaît abandonné (rond-point du Pilier)
Principales revendications des AFG :
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Assurer un meilleur accueil en forêt pour tous les publics, avec notamment davantage d’équipements entretenus.
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Remettre en service le sentier pédagogique des Ferrières.
-
Considérer et gérer cette forêt domaniale, la seule accessible en Loire-Atlantique, pour ce qu’elle est désormais, une forêt périurbaine/suburbaine, à l’instar des forêts d’Ile-de-France (et d’autres régions).
-
Passer à un nouveau mode de gestion :
-
Arrêter les coupes rases, comme en Ile-de-France, au profit de la futaie irrégulière.
-
Mettre en place des moyens moins destructeurs pour le sol.
-
-
Préserver la parcelle du Parcours de Santé (parcelle 120) et la parcelle des Chêtelons (parcelle 61) qui figure dans le livre « Les arbres remarquables de Loire-Atlantique ».
-
Préserver les parcelles 34 et 37 (Rond-point du Pilier, futaies de plus de 200 ans).
En résumé, faire en sorte que l’accueil du public et la préservation de l’environnement soient désormais bien mieux pris en compte et respectés, et que ces préoccupations légitimes priment dorénavant sur la seule logique qui vaille encore vraiment à l’heure actuelle pour l’ONF, celle d’une exploitation forestière beaucoup trop prépondérante dans une forêt domaniale, publique, qui se trouve pourtant dans l’orbite immédiate d’une grande métropole (Nantes) et d’un grand pôle métropolitain (Nantes – Saint-Nazaire).
MANIFESTE POUR LA FORET BRETONNE
S'APPUYER SUR LA NATURE
Un document important pour nos forêts...
Un langage de raison et de responsabilité.
Des objectifs et des propositions qui reflètent
les plus récentes connaissances scientifiques.
16 pages limpides pour dire ce qu’il faut faire.
S’appuyer sur la Nature. Tout est dit.
Comment ne pas souscrire à ce manifeste pour défendre, mieux protéger et mieux exploiter la forêt en général et les forêts de l'Ouest en particulier ?
Tous les défenseurs de la forêt sont animés du même souhait de voir enfin advenir dans les forêts une gestion réellement écoresponsable, réellement soucieuse de la biodiversité. Dans le monde entier comme en France, dans les forêts privées comme dans les forêts publiques.
Les textes comme les actions de tous les acteurs associatifs - Canopée (voir plus bas), le GNSA, FNE et bien d'autres, dont les Amis de la Forêt du Gâvre bien sûr - ne disent pas autre chose.
De même que les ONG internationales qui se préoccupent de ces questions. Et que dire de la COP 19 sur la biodiversité (Conférence des Nations unies sur la biodiversité - Montréal, décembre 2022) ?
Le communiqué de presse :
(sur site FNE)
https://www.dropbox.com/s/x9qa5ajiho1l7ns/CP-20221207%20-%20ManifesteForet.pdf?dl=0
(sur site AFG)
Le manifeste (PDF 16 pages) :
(sur site FNE)
https://fne-bretagne.bzh/dossiers/foret/manifeste.pdf
(sur site AFG)
France Nature Environnement (FNE), c'est la Fédération française des sociétés de protection de la nature (association 1901 créée en 1968, reconnue d'utilité publique en 1976), soit une structure originale forte de 46 associations adhérentes (35 qui sont membres et 11 qui sont correspondantes) fédérant plus de 9000 associations oeuvrant à la protection de la nature et à la défense de l'environnement.

LES REVELATIONS DU SITE INTERNET D’INVESTIGATION
DISCLOSE
Le magazine de France 2 Envoyé Spécial avait déjà mis en évidence le 27/01/22, dans un sujet sur La gueule de bois de la filière bois française, les petits arrangements de certains acteurs de la filière pour circonvenir les règles et exporter en Chine.
Cette double enquête de Disclose, mise en ligne le 21/02/23, montre que, depuis lors, rien n’a changé, sinon en pire !
Le label « Transformation UE » est une véritable passoire. Combien de temps encore le juteux marché chinois va-t-il imposer sa loi ?
Par une curieuse concomitance, le 22/02/23, le journal télévisé du soir de France 2 a passé un reportage sur une vente record de chênes d’exception en provenance de la forêt domaniale de St-Avold, en Moselle, une vente organisée par l’ONF en Belgique et réservée aux seuls acheteurs européens…


Le dossier qu’il faut avoir lu !
Le dernier rapport de CANOPEE (mai 2023)
Bas Carbone,
Hauts Risques
Une analyse critique
des projets forestiers
Label Bas Carbone
en France
Impossible de passer à côté de ce rapport dans lequel CANOPEE nous livre une fois de plus ses analyses, toujours aussi solides, justes et percutantes !
Comme le dit Sylvain Angerand/Canopée (sur Linkedin) à l’occasion de la sortie de ce rapport :
Peut-on sauver le puits de carbone forestier en plantant des arbres ?
Alors que le puits de carbone est en chute libre, le gouvernement semble n'avoir comme unique boussole qu'un objectif, fixé par le Président de la République : planter un milliard d'arbres d'ici 2030. Pourtant, planter des arbres pourrait bien aggraver la crise si les critères d'accès aux aides ne sont pas renforcés.
Après avoir épluché les critères d’aides au reboisement France 2030, nous nous sommes intéressés aux projets forestiers labellisés bas carbone dans notre nouveau rapport. Résumé : il y a du bon et du moins bon.
Aujourd’hui, le faible nombre de méthodes validées par le LBC conduit à concentrer 99% des projets sur de la plantation, au détriment de l’amélioration des forêts existantes.
La faille majeure que nous pointons est la même que pour le dispositif France 2030 : à partir du moment où 20 % d’arbres sont morts, le peuplement est considéré comme « dépérissant ». Il peut alors être rasé et replanté. Le problème est triple :
Des stocks de carbone sont détruits. Car 20 % d’arbres morts, c’est aussi 80 % d’arbres vivants. La destruction de ce stock n’est aujourd’hui pas comptabilisée dans la méthode reboisement du Label Bas Carbone.
L’écosystème est simplifié et transformé en plantation, le plus souvent de résineux. Les plantations sont globalement peu diversifiées et, comme le montre notre rapport, le label incite à planter des arbres à croissance rapide : des résineux. La protection de la biodiversité et des sols est un « co-bénéfice », alors que cela devrait être un prérequis.
L’avenir de ces plantations est aléatoire. Avec des étés de plus en plus chauds et secs, les taux de mortalité des jeunes plantations, réalisées en plein, explosent.
Les solutions ? Sortir du dogme de la plantation et accepter la complexité. De nombreux travaux sylvicoles (éclaircie, balivage…) permettent d’améliorer les forêts existantes sans avoir à les raser. Plutôt que chercher à faire du chiffre avec des plantations en plein qui meurent, il est possible de faire du travail de qualité en soutenant de plus petites plantations d’enrichissement dans les forêts existantes.
Pour financer ce type d'itinéraires, le LBC doit évoluer et intégrer davantage de méthodes. C'est en cours et c'est tant mieux, mais le risque que nous pointons est que ces méthodes soient dévaluées par rapport aux projets de plantations si le LBC n'intègre pas mieux la protection des stocks existants et la biodiversité.
Au-delà du LBC, c'est l'ensemble des dispositifs d'aides publiques et privées, ainsi que la fiscalité forestière, qui doivent évoluer. Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a déclaré à plusieurs reprises son soutien à cette évolution. Côté ministère de l'Agriculture, ça bloque. Le dossier est sur le bureau de la Première Ministre, Elisabeth Borne, pour arbitrage.
https://www.canopee-asso.org/wp-content/uploads/2023/06/Canopee_RAPPORT_LBC.pdf
« Produire plus de bois tout en préservant mieux la biodiversité »
Ce slogan que l’ONF met volontiers en avant pour vanter sa « gestion durable des forêts domaniales » témoigne d’une communication très « en même temps » qui peine à convaincre, au regard des multiples maux qui assaillent l’ONF aussi bien que de la situation réelle sur le terrain, passablement dégradée, que l’AFG, comme tant d’autres, est bien forcée de constater.
L’on sait que la Forêt du Gâvre est une Zone Naturelle d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique – une ZNIEFF de type 2 – et, pour son avifaune, une Zone de Protection Spéciale – une ZPS – Natura 2000.
Il faudrait vraiment beaucoup de bonne volonté, pour ne pas dire de naïveté, pour croire que les conditions actuelles d’exploitation du massif sont de nature à « préserver mieux la biodiversité » (la faune comme la flore), ni même de nature à la préserver tout court, s’agissant notamment des espèces les plus emblématiques du milieu forestier. Le volontarisme communicant et offensif de l’ONF (notamment sur Internet) ne saurait empêcher ce triste constat.
Il est plus que temps de passer à des mesures propres à assurer une véritable « gestion durable » et non à poursuivre un « greenwashing » à outrance (aussi peu convaincant que celui de la Fédération Nationale des Chasseurs).
MANIFESTATION AFG DU 22 MAI 2022
Notre dossier en pages Actions et Infos
Ce que valent les arguments mis en avant par l'ONF face à nos revendications légitimes : des "pare-feu" bien peu efficaces, qui peinent à convaincre...
Annonce de notre manifestation du 22/05/22
Compte-rendu de notre manifestation du 22/05/22 au coeur de la forêt
UN ARGUMENTAIRE QUI SUPPORTE MAL L’EXAMEN
Analyse des propos et déclarations de l’ONF à l’occasion de cette manifestation
RETOUR SUR LE COMMUNIQUE ONF DU 26/05/22
(« Forêt domaniale du Gâvre – Mise au point de l’ONF »)
Déconstruction du discours, pour ne pas s’en laisser compter


FLASHBACK TRONCAIS 1995
Toute ressemblance avec…
C’est en 1995 que fut publié Tronçais, la forêt aux abois, un livre non réédité à ce jour et désormais quasi introuvable. La vigueur de la plume clairvoyante de son auteur, Jacky Boutonnet, était à la mesure de son désarroi et de sa colère à la vue du traitement que les nouvelles méthodes de gestion de la forêt publique faisaient alors subir à cette forêt qu’il aimait tant, lui, l’enfant du pays, naturaliste de terrain amoureux du Pays de Tronçais, autodidacte passionné d’ornithologie et de chasse photographique.
Tout est dit dans cet ouvrage de ce que nous connaissons aujourd’hui, en forêt du Gâvre comme ailleurs, l’Administration ayant poursuivi peu ou prou dans le droit fil des politiques et des méthodes de gestion déjà bien lancées à l’époque, tel un paquebot avançant sur son erre et voguant irrémédiablement vers sa perte, entraînant avec lui tous ses passagers dans un naufrage pourtant annoncé.
Chapitre après chapitre, l’auteur dresse un tableau aussi lucide qu’implacable d’une forêt effectivement « aux abois ». Et l’on ne peut qu’être frappé par la similitude entre ce que subissaient les futaies anciennes de Tronçais en 1995 (sans parler depuis lors) et ce que nos rares arbres anciens du Gâvre subissent aujourd’hui, comme dans cette futaie des Chêtelons désormais, elle aussi, aux abois, et dont l’hallali va advenir sous peu en dépit des discours rationalisateurs et communicants mis en avant, qui ne trompent pas les amis de la forêt, tous ceux qui veulent une vraie forêt et non une usine à bois.
Texte intégral chapitre La Forêt Usine à Bois - in La Forêt aux Abois, Jacky Boutonnet, 1995,
1,6 Mo
Extraits chapitre La Forêt Usine à Bois - in La Forêt aux Abois, Jacky Boutonnet, 1995, 24,4 mo
C’est pourquoi nous vous proposons la lecture ô combien édifiante du chapitre « la Forêt Usine à Bois » (ci-dessous PDF du chapitre intégral et PDF de morceaux choisis), des pages qui, hélas, demeurent encore d’une grande actualité.
Tronçais est volontiers présentée comme la vitrine de la forêt française, avec sa non moins célèbre cathédrale – la futaie Colbert –, comme la plus belle chênaie d’Europe (en plaine, au centre de la France, dans l’Allier), produisant un bois de qualité supérieure, particulièrement réputé pour faire les tonneaux. Avec ses nombreux arbres remarquables, y compris certains classés (!), et ses 110 ha de réserves biologiques sur ses quelque 10600 ha, la voilà désormais labellisée Forêt d’Exception.
Et pourtant, que de misères ne lui a-t-on fait subir et ne continue-t-on pas de lui faire subir au nom d’une productivité à tout crin que les agents de l’ONF ne cessent de dénoncer. C’est d’ailleurs bien là qu’ils convergèrent de toute la France en 2018 au terme d’une longue marche symbolique.
Tronçais, la forêt aux abois, Les Editions du Chemin de Ronde, ISBN 2-909789-179, 1995, 160 p., ouvrage illustré de nombreuses photos de l’auteur.
l’article cité dans le chapitre La Forêt Usine à Bois
du livre La Forêt aux Abois
et tiré du n° 100 d’août 1972
de la revue Bêtes & Nature
« Pour la forêt, rien ne va plus. Faites vos jeux,
il y a du bois à dégager… »
Et certains de se demander déjà :
ONF = Office National des Forêts
ou
Office Nuisible aux Forêts ?
1965 – 1972 – 1995 – 2022…
A QUAND LA FIN DE L’AVEUGLEMENT ?

Forêts et bien commun :
quelques données…
Les forêts jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat et dans l’atténuation du réchauffement de la planète. Une tonne de bois capture en moyenne 1,8 tonne de dioxyde de carbone. Ce CO2 est piégé aussi longtemps que le bois n’est pas brûlé ou décomposé. Sa combustion ou sa décomposition relâchent en effet alors une quantité analogue de CO2 dans l’atmosphère. Il faut donc privilégier le bois dans la construction comme matériau, et éviter l’utilisation massive de bois comme moyen de chauffage.
Les arbres des forêts jouent un rôle environnemental essentiel, notamment en régulant la quantité et en améliorant la qualité de l’eau disponible dans le sol.
Les forêts françaises sont denses dans l’Est et le Sud-Est et peu présentes dans l’Ouest qui peut être considéré comme peu boisé. C'est ainsi qu'en Loire-Atlantique la surface « forestière » représente moins de 10 % de la surface totale du département (IGN 2014). Les forêts domaniales ne représentent que 9 % de la surface forestière en France. (IGN 2014). Accessibles au public, elles constituent un espace d’intérêt général, et un lieu de bien-être sans équivalent pour la population.



